J'AI TESTÉ L'ALESTREM

Alors, je l’ai testée, oui et non…  Cette course de hard enduro se déroule chaque année dans le secteur d’Alès.

Cette année j’avais la chance d’y participer, indirectement, car un ami pilote avait décidé de se lancer ce défi pour ses 50 ans.

Il m’a donc demandé de l’accompagner sur le 2ème jour, jour de la course à proprement parler.

Nous sommes donc le dimanche 29 janvier. Il est 5h30 lorsque mon réveil sonne… C’est tôt pour un dimanche… mais c’est aussi pour la bonne cause. Nous avons rendez-vous à 6h pour finir de charger le camion et prendre la direction du pôle mécanique d’Alès. Les motos sont déjà sur place, car la veille le prologue a déjà eu lieu et les motos ont été stockées dans le parc fermé pour la nuit.

Arrivés sur place, malgré le froid, nous rentrons la moto dans le camion et assistons au briefing de 8h avant de partir vers le parking de l’assistance à 20 minutes de là… Enfin… 2 minutes sur le papier, car en réalité il nous a fallut plus d’une heure et demi pour le rejoindre, la longue caravane des camions de l’assistance ayant du mal à avancer sur la dernière piste de 2 ou 3 kilomètres avant le parking.

Certains pilotes, ayant peur de louper le départ, n’hésitant pas à décharger sur la piste pour aller rejoindre le départ directement en moto, laissant leurs assistances rejoindre les parkings sans eux.

Enfin, vers 10h, nous arrivons à nous garer. A priori, nous sommes au bout du parking, à 1500m du départ.
Les deux pilotes que nous assistons s’équipent et rejoignent le départ. Le premier devant partir à 11h10 et le second à 11h28.

Le temps de tout installer, nous prenons le chemin vers ce début de course et nous pourrons assister aux premiers mètres de deuxième pilote. Partant par groupe de 10, toutes les 2 minutes, ils mettent un genou à terre, à une quinzaine de mètre des machines, pour partir en courant au moment où les drapeaux se baissent, comme sur un départ des 24h du Mans.

A partir de là, une longue attente va commencer… Nous ne le savons pas encore, mais notre pilote, parti pour faire au moins 1 des 2 tours de la course, va mettre du temps pour rallier l’assistance.

L’Alestrem, c’est en fait 3 tours de 50 kilomètres, de hard enduro à travers les Cévennes. Les pilotes sont divisées en 3 catégories : les deux premières, les bleus et les rouges, ont jusqu’à 18h maximum pour boucler les 2 tours qu’ils sont autorisés à faire. Au deuxième tour le parcours s’intensifie avec des variantes plus compliquées à passer que lors du premier tour.

La troisième catégorie, la catégorie noire, est celle qui rassemble les top pilotes, ceux qui participent aux championnats de France et d’Europe. Eux, aurons un troisième tour à faire avec des variantes à franchir encore plus compliquées que lors des premiers tours.

David, notre pilote, que je ne vous ai pas encore présenté, s’est fixé comme objectif de finir le premier tour et d’aller le plus loin possible dans le deuxième, dans le temps imparti. D’un naturel plutôt endurant et physique, il est pilote d’enduro depuis des années, mais aussi guide.

Nous sommes donc revenus au camion pour tout installer pour son passage, en tablant sur une arrivée pour son premier tour vers 14h30 ou 15h… Il n’en sera rien… Le parcours est très physique, très compliqué, et nombreux sont les passages dans lesquels des bouchons se forment, tant il y a de concurrents : environ 500 !!

Nous voyons l’heure tourner… encore et encore… Pas de David… Nous estimons son passage grâce à au site motott, mais il n’arrive toujours pas… Nous pensons malgré tout que tout va bien pour lui, car nous le voyons malgré tout passer tous les CP au fur et à mesure.

Nous le verrons enfin arriver vers 16h30, bien fatigué mais avec un sacré sourire… Prêt à en découdre avec la fin du passage… Il lui reste alors encore 12 kilomètres sur les 50 initiaux. Sans s’arrêter plus longtemps il décide alors de repartir à l’assaut des ces derniers mètres pour boucler son premier tour. Ca va être juste, mais il y parviendra peu avant 18h, poussant même jusqu’à aller jusqu’au CP1 du tour 2 avant de voir la course neutralisée.

Vers 18h30, il nous rejoint enfin au camion. Et nous découvrons un coureur bien fatigué mais heureux d’avoir réussi son défi. Son enthousiasme allant même jusqu’à nous transporter.

Ses premières impressions confirment tout de même que ce n’est pas là une petite course, mais bien une course d’Hard Enduro en majuscule. Ils ont franchi des passages très compliqués, et un bon entrainement est nécessaire pour pouvoir participer à cette course. J’attends maintenant de revoir David pour recueillir ses impressions à froid, et je ne manquerai pas de vous les transmettre.. A bientôt donc, pour la suite de l’émission.